Pour la cinquième année consécutive, Scanorama met l’accent sur la francophonie en présentant des films de réalisateurs français. Le programme du festival de cette année regorge d’œuvres de cinéastes français.
Le programme des films français est organisé dans le cadre du renforcement de la collaboration de longue date entre Scanorama et l’Institut français en Lituanie. Cette année, le festival du cinéma européen « Scanorama » se tiendra du 6 au 23 novembre à Vilnius, Kaunas, Klaipėda, Šiauliai, Panevėžys, Marijampolė et Visaginas.
Cette année, les spectateurs auront l’occasion de voir 11 films de prodution et co-production francaise :
1 . La Tour de Glace / The Ice Tower, réalisé par Lucile Hadžihalilović
Après s’être enfuie d’un foyer d’accueil, Žana, 16 ans, se cache dans un studio de cinéma où est tourné l’adaptation cinématographique de La Reine des neiges. La jeune fille est fascinée par Kristina, l’actrice capricieuse qui joue le rôle principal, et s’implique dans le tournage, se rapprochant dangereusement d’elle. Cette interprétation contemporaine du conte d’Andersen est un récit onirique et sombre sur le passage à l’âge adulte et la perte de l’innocence enfantine dans les méandres complexes du désir et du contrôle des adultes. Le « film dans le film » de Lucile Hadžihalilović, avec Marion Cotillard et Gaspard Noé, a remporté l’Ours d’argent à Berlin.
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2 . L’accident de piano / Piano accident, réalisé par Quentin Dupieux
Une star d’Internet, devenue célèbre grâce à des vidéos choquantes dans le style « Jackass », s’installe dans un chalet de montagne avec son assistant personnel après un tournage qui s’est soldé par un accident. Mais son repos est interrompu par une journaliste qui lui demande une interview en la menaçant de divulguer des informations compromettantes. Le quinzième et sans doute le plus cynique des films de Dupieux critique le monde de l’industrie artistique et une société avide de spectacles et en proie à la solitude.
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3. Nouvelle Vague / Nouvelle Vague / New Wave, réalisé par Richard Linklater
En 1959, Jean-Luc Godard aspire enfin à devenir célèbre en tant que réalisateur, enviant ses collègues critiques des Cahiers du cinéma, Truffaut et Chabrol. Il veut créer un film sincère et honnête, alors il commence à tourner « À bout de souffle » dans les rues de Paris, rendant fou son producteur et ignorant les exigences de l’actrice principale, Jean Seberg. Présentée à Cannes, la vision du réalisateur américain Richard Linklater sur la création du film le plus important de la « Nouvelle Vague » reproduit non seulement le style de ce film, mais aussi l’esprit vif de la création indépendante et de la liberté.
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4. Maya, donne-moi un titre / Maya, donne moi un titre / Maya, give me a title, réal. Michel Gondry
Maya et son père, le célèbre réalisateur français Michel Gondry, vivent dans des pays différents. Chaque soir, il demande à sa fille de trouver un titre pour une nouvelle histoire animée dans laquelle elle jouera le rôle principal. Ces histoires, destinées aussi bien aux enfants qu’aux adultes, ne se contentent pas de dépeindre les événements mondiaux importants pour les jeunes d’aujourd’hui, elles transmettent aussi avec sensibilité la relation sincère et créative entre un père et sa fille. Au festival de Berlin, le film a remporté le « Crystal Bear » du meilleur film pour le jeune public.
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5. L’été à Paris / Le rendez-vous de l’été / That Summer in Paris, réalisé par Valentine Cadic
Paris accueille les Jeux olympiques d’été de 2024. Blénine, originaire de Normandie, vient assister aux compétitions de natation et revoir, après une longue séparation, sa demi-sœur et sa petite-fille. Malheureusement, à Paris, rien ne se passe comme prévu. Habituée au calme de la province, la jeune fille apprend à vivre au rythme effréné de la capitale, dévoilant peu à peu sa personnalité. Cette histoire universelle, qui se déroule sur fond d’événements olympiques réels, nous rappelle que dans la masse urbaine, les relations humaines et l’authenticité restent primordiales.
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6. La danse des renards / Wild Foxes, réalisé par Valéry Carnoy
Kamil, boxeur à l’école de sport, est un talent prometteur dont on attend des victoires sur la scène internationale. Ayant échappé de justesse à la mort lors d’un accident dans la forêt, il s’en tire avec une vilaine égratignure à la main. La blessure guérit, mais la douleur persiste et menace sérieusement la réalisation de ses rêves. La survie de Kamil dans le monde impitoyable du sport ressemble à la lutte d’un animal sauvage pour sa survie : seuls les plus forts survivent.
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7. Nino, réalisé par Pauline Loquès
Nino apprend un diagnostic auquel aucun homme de 28 ans ne s’attend. Son traitement commencera dans trois jours. Du vendredi au dimanche, il doit accomplir deux petites tâches prescrites par ses médecins. Tout comme le personnage du film d’Agnès Varda « Cléo de 5 à 7 », Nino traverse une période d’angoisse et d’incertitude, et ce week-end lui offre l’occasion de porter un regard nouveau sur sa vie. Ce premier film tendre, inspiré de l’expérience personnelle de la réalisatrice, a été récompensé dans le cadre de la Semaine de la critique à Cannes.
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8. Par amour / Les Enfants vont bien / Out of Love, réalisé par Nathan Ambrosioni
Suzanne se présente avec ses enfants à la porte de sa sœur Jeanne. Au début, on dirait qu’elle veut renouer avec sa sœur après une longue séparation. Mais le lendemain matin, l’illusion s’effondre : Suzanne a disparu. La police ne peut rien faire pour aider une personne qui a disparu de son plein gré. La colère de Jeanne fait place à la prise de conscience qu’elle est devenue la nouvelle mère de deux enfants qu’elle connaît à peine.
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9. Anatomie d’un mariage : Mes jours avec Jean-Marc / Françoise ou La vie conjugale / Anatomy Of A Marriage: My Days With Jean-Marc, réalisé par André Cayatte
L’ambitieux cycle en deux parties « Anatomie d’un mariage » du réalisateur André Cayatte invite les spectateurs à découvrir le drame de l’amour et du quotidien à travers deux perspectives différentes : celle de la femme et celle de l’homme. L’origine de cette structure unique remonte à la proposition faite par François Truffaut au réalisateur André Cayatte de se lancer dans un récit expérimental : raconter la même histoire d’un couple sous deux angles différents, permettant ainsi au spectateur de comprendre à quel point la perception personnelle peut varier, même lorsque l’on partage la même vie. Cette idée rappelle immédiatement « Rashomon » d’Akira Kurosawa, un film qui remettait ouvertement en question l’existence d’une vérité objective, mais cette fois-ci, les questions ne portent pas sur un crime, mais sur l’incompréhension émotionnelle, le silence et les attentes tacites dans le mariage.
Françoise est une femme sensible et idéaliste qui tente de préserver son identité et son amour au sein de sa famille. Jean-Marc est un homme qui tente de répondre aux attentes de la société et de sa famille, mais qui réprime ses émotions en agissant conformément à ce qu’on attend de lui. Il est écrasé par le poids du conformisme : les devoirs, les normes, les rôles sociaux, qui priment souvent sur les désirs personnels. Ces récits parallèles constituent un document subtil sur la France d’après-guerre, révélant les transformations dans les conceptions de la famille, des rôles des sexes et de l’intimité.
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10. Anatomie d’un mariage : Mes jours avec Françoise / Jean-Marc ou La vie conjugale / Anatomy Of A Marriage: My Days With Françoise, réalisé par André Cayatte
Deux films – un seul mariage. L’ambitieux cycle en deux parties « Anatomie d’un mariage » du réalisateur André Cayatte invite les spectateurs à découvrir le drame de l’amour et du quotidien à travers deux perspectives différentes : celle de la femme et celle de l’homme. L’origine de cette structure unique remonte à la proposition faite par François Truffaut au réalisateur André Cayatte de se lancer dans un récit expérimental : raconter la même histoire d’un couple sous deux angles différents, permettant ainsi au spectateur de comprendre à quel point la perception personnelle peut varier, même lorsque l’on partage la même vie.
Ce duo de deux films permet non seulement de voir tout ce qui se cache derrière les mots prononcés et les sentiments inexprimés, mais rappelle également que chaque histoire d’amour comporte toujours au moins deux vérités. Cayatte analyse subtilement comment des événements fondamentalement identiques peuvent être vécus de manière radicalement différente, non pas parce que l’un ment, mais parce que chacun voit ce qu’il est prêt à voir. Le diptyque poursuit la conversation entamée dans le film « La nouvelle vague » du réalisateur Linklater, présenté dans le programme « Traverser l’Europe » de Scanorama, sur le phénomène de la nouvelle vague française qui a changé la mission du cinéma et dont l’influence perdure encore aujourd’hui.
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11. Inland Empire, réalisé par David Lynch
L’actrice hollywoodienne Niki Grace tourne dans une adaptation d’un film polonais. Alors que des rumeurs circulent sur la fin tragique des acteurs du premier film, la vie de Niki se confond de plus en plus avec le rôle qu’elle incarne. À mesure que la personnalité de l’actrice se fragmente, l’horizon de Los Angeles se transforme sous l’effet de visions délirantes venues de Pologne. Il s’agit du dernier film de Lynch, et sans doute le plus difficile à digérer. Il semble refléter toute la carrière cinématographique du réalisateur, des jeux de reflets infinis à l’expérimentation du format vidéo, en passant par la présence de Laura Dern, son actrice la plus importante.
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